36. Vilin, réel 2
Lieux
Juin 1970
Vilin
Réel
Jeudi 25 juin 1970
13 h 30 Hôpital Cochin1
15 h 10 Métro Saint-Jacques
15 h 50 Couronnes
Installation du marché sur le boulevard de Belleville. Travaux de voirie en travers du boulevard ; continuent rue des Couronnes. Immeubles en construction sur le boulevard côté impair (coin Jean-Pierre-Timbaud). Tout un pâté détruit en face (coin boulevard-rue des Couronnes). Un peu plus loin sur le boulevard car de CRS (je suppose à cause de récents incidents A.-J.)2.
Vilin : la rue est en sens interdit (on ne peut la monter) ; voitures garées du côté impair.
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Magasin d’alimentation fermé. Homme au second étage à la fenêtre. Mercerie encore ouverte. 1 et 3 ravalés. |
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Café-restaurant. |
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Magasin de couleurs bonneterie : petit dialogue avec la marchande qui me prend pour un officiel : « Alors, vous venez nous détruire ? Ça va disparaître d’ici dix ans3. » Travaux de voirie : installation du gaz de Lacq. |
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Boutonniériste. |
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« Laiterie Parisienne » ; « Au Docteur du Vêtement », teinturerie, réparation ; « Besnard Confection »4. |
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Plomberie sanitaire ; coiffure « A. Soprani », nocturne le jeudi, presque refait à neuf. |
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Pompes « Couppez » (fermé) ; deux étages sur trois murés ; autre magasin fermé ; petite annonce aux feutres effacée sauf le rouge : « Je vends mardi mercredi ». |
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Trois étages. Deux femmes aux fenêtres. |
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Restaurant-bar « Marcel » ; boutique fermée. |
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« Parage de peaux à façon » fermé ; papeterie-mercerie fermée. |
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Magasin fermé. |
et 13 |
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Laverie bleu délavé. Deux étages ; un appartement muré au second. |
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Pantalons en tous genres (« Selibter »5). Immeuble de cinq étages. |
Rue Julien-Lacroix
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Laverie (non : 11). | |
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Maison condamnée. | |
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(croisement Julien-Lacroix) Démolie. | |
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Ancienne boucherie ? | |
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Bar-Café (peint en blanc sur la porte) ; ex-alimentation6. | |
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« Hôtel de Constantine », hôtel meublé, café-bar. | |
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et 21 et 23 Maisons à un étage, délabrées. | |
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Quatre étages délabrés ; quatrième étage condamné ? | |
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Café-hôtel. | |
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Coiffure dames. Dans la courette, un chat noir sur une soute à charbon. Affiches du PC. Atelier au fond7. | |
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Magasin fermé. Tout au fond (rue des Couronnes ?), immeuble en démolition. | |
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Deux étages ; rez-de-chaussée condamné. | |
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Magasin fermé. Après le 27, palissades en ciment → 41. | |
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Deux étages. Des enfants jouent, l’un avec un pistolet identique à celui que nous avions rue du Bac (que P[aulette] a toujours)8. | |
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Deux étages. Partiellement murés. Magasin de mode. | |
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Boutiques condamnées (vins liqueurs). | |
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Presque entièrement muré. | |
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Après 36 terrain vague.
41 à 49 : immeubles presque entièrement murés, dont 45 « Hôtel du Mont-Blanc ».
49 : Maison jaune, ex maçonnerie. Dame à la fenêtre du premier.
51 53 55 : survivances. « À la Montagne », vins liqueurs9.
« Au Repos de la Montagne », 53-55 rue Vilin (photo de C. Lipinska pour La Clôture).
G. Perec écrivant le deuxième « réel » de la rue Vilin (photo de P. Getzler).
1 Voir le texte 33, n. 5.
2 Var. texte publié : « Un peu plus loin sur le boulevard, des cars de CRS (incidents récents entre Juifs et Arabes). »
3 Cette seconde phrase est absente du texte édité.
4 Le manuscrit mentionne dans la marge gauche de la feuille, écrit de bas en haut : « musique arabe » ; var. texte édité (entre les numéros 5 et 6) : « On entend venant de plus haut de la musique arabe. »
5 À propos de Selibter / Gelibter, voir le texte 4, n. 5.
6 Var. texte édité : « Au 17, un ancien magasin d’alimentation est devenu un bar-café (on a peint “BAR CAFÉ” en blanc sur la porte). »
7 C’était ici qu’habitaient les parents de Perec et lui-même lorsqu’il était petit enfant. Var. texte édité : « Au 24, dans la courette, il y a un chat sur une soute à charbon. L’inscription COIFFURE DAMES est encore visible. Affiches du PC. » Voir le texte 4, n. 6, et les photos accompagnant les textes 4 et 37.
8 Ce numéro 28 est absent du texte édité qui passe de 26 à 30 pour les numéros pairs.
9 Dans le texte 4, ce « vins liqueurs » est nommé « Au Repos de la Montagne » et, dans le texte 49, « Le Repos de la Montagne ». Dans l’ensemble de photographies et de documents rassemblés et légendés par Perec sous l’intitulé « Autobiographie » (L’Arc, Georges Perec, 1979, n° 76, p. 28-34), le premier est une photo de ce commerce prise par Christine Lipinska (pour La Clôture – en voir une reproduction en fin de texte).