112. Choiseul, réel 5
Le passage Choiseul
Réel
Août 74
N° 112
Voir les nos 102 et 106
Dimanche 15 XI[I] 74
Vers 16 h
(rédigé à 18 h 30 rue Linné)1
Le passage était quasi désert.
J’ai surtout vu la papeterie « Lavrut », un magasin de mode (« Lothar’s ») en transfert. Aux « Bouffes Parisiens », on joue Monsieur Amilcar 2. Aux numéros 69-71-73 il y a une grande officine de reprographie. Le magasin de chaussures est toujours épars de chaque côté3.
Toujours en place : « Catherine Harley », « Cactus Bazar », « La Maison du Lot-et-Garonne »4, la librairie porno, un magasin de verreries, le magasin de mode avec une armoire en guise de porte5.
1 C’est par une erreur d’écriture du chiffre romain que Perec date ce texte du « 15. XI. 74 » (qui ne fut pas un dimanche) ; en fait, ce texte fut écrit le 15 décembre (bel et bien un dimanche) en même temps que les textes 102 (un « réel » de Junot) et 106 (un « réel » de Saint-Honoré) – d’où le renvoi à ces textes ; dans son agenda-journal de 1974, Perec note d’ailleurs le 15 décembre : « En métro à Lamarck-Caulaincourt ; descendu de l’avenue Junot au Palais-Royal en empruntant beaucoup de passages » (FGP 43, 3, 195 r°) – tandis que rien concernant Lieux n’est noté le vendredi 15 novembre.
2 Comédie d’Yves Jamiaque créée au théâtre des « Bouffes Parisiens » en septembre 1974 dans une mise en scène de Jacques Charon.
3 Le magasin de reprographie est désigné par son activité aux textes 9 (« Offset publicitaire et commercial ») et 29 (« Offset publicitaires et commerciaux ») ; le magasin de chaussures occupant plusieurs boutiques est appelé « Barlett » ou « Barlett Chaussures » dans les précédents « réels » de Choiseul.
4 Pour « Catherine Harley », voir le texte 9, n. 8 ; pour « Cactus Bazar », voir le texte 9, n. 7 ; en revanche, il n’a pas été question jusque-là de la « Maison du Lot-et-Garonne ».
5 La librairie pornographique s’appelle « Sexashop » (voir le texte 87, n. 7) ; le magasin de verreries s’appelle « À la Confiance » (voir par exemple les textes 9 et 29) ; le magasin avec une porte faite d’éléments d’armoire n’a pas de nom apparent, comme Perec le note dans le texte 56.