49. Vilin, réel 3
Mercredi 13 janvier 1971
Lieux
Réel
Rue Vilin
Froid sec – soleil
Venant du CHU1
| 
 N° 1  | 
Fronton triangulaire au-dessus de la porte Magasin à gauche (bleu) fermé, à tente rouge déchirée, pendante Magasin à droite : fournitures pour tailleurs ?  | 
|
| 
 
  | 
||
| 
 N° 3  | 
Couleurs « Au bon accueil », confection, bonneterie2  | 
|
| 
 
  | 
||
| 
 N° 2  | 
Café-restaurant | |
| 
 
  | 
||
| 
 N° 4  | 
Boutonniériste | |
| 
 
  | 
||
| 
 N° 5  | 
« Laiterie Parisienne »3 « Au Docteur du Vêtement », teinturerie, pressing « Besnard Confection »  | 
|
| 
 
  | 
||
| 
 N° 7  | 
Immeuble démoli ; palissade où La Cause du peuple est affichée4  | 
|
| 
 
  | 
||
| 
 N° 6  | 
Plomberie sanitaire Coiffure  | 
|
| 
 
  | 
||
| 
 N° 9  | 
Café-restaurant-bar « Marcel’s »5 Magasin fermé  | 
|
| 
 
  | 
||
| 
 N° 11  | 
Magasin fermé « Vilin Laverie » (coin Julien-Lacroix) « Pour expropriation fermeture définitive le 24 décembre »6  | 
|
| 
 
  | 
||
| 
 N° 10  | 
« Parage de peaux à façon » Papeterie-mercerie (fermée)  | 
|
| 
 
  | 
||
| 
 N° 12  | 
Pantalons en tous genres | |
| 
 
  | 
||
| 
 N° 14  | 
Maison fermée | |
| 
 
  | 
||
| 
 N° 15  | 
Maison démolie | |
| 
 
  | 
||
| 
 N° 17  | 
Bar Caves « Chez Haddadi Farid » (tente) Sur la vitre : « Novo Otvoren  | 
|
| 
 
  | 
||
| 
 N° 16  | 
Boucherie verte fermée Autre magasin fermé  | 
|
| 
 
  | 
||
| 
 N° 18  | 
Café-bar « Hôtel de Constantine »  | 
|
| 
 
  | 
||
| 
 N° 20  | 
||
| 
 
  | 
||
| 
 N° 22  | 
Hôtel Café | |
| 
 
  | 
||
| 
 N° 19  | 
Maison condamnée | |
| 
 
  | 
||
| 
 N° 21  | 
———————- ? | |
| 
 
  | 
||
| 
 N° 24  | 
Coiffure de dames | |
| 
 
  | 
||
| 
 N° 25  | 
Magasin fermé | |
Dans la cour du 24 poutrelles de métal ; des ouvriers en face repeignent un toit (rue des Couronnes) ; des grues au loin8
| 
 N° 27  | 
Magasin fermé | 
| 
 
  | 
À partir du 27 palissades
| 
 N° 26  | 
|
| 
 
  | 
|
| 
 N° 28  | 
Maison encore habitée | 
| 
 
  | 
|
| 
 N° 30  | 
Magasin de mode9 | 

| 
 N° 32  | 
Vins et Liqueurs fermé | 
| 
 N° 34, 36  | 
Taudis | 
Des voitures tout du long ; quelques passants
N° 41, 43, 45 (« Hôtel du Mont-Blanc »), 47 Immeubles bouchés
| 
 N° 36  | 
Une dame en sort ; vit là depuis 36 ans ; n’était venue que pour trois mois10  | 
Puis palissades
| 
 N° 49  | 
Une dame tousse à la fenêtre | 
| 
 N° 51  | 
Condamné | 
| 
 N° 53-55  | 
« Le Repos de la Montagne »11, vins (fermé) | 
Tout en haut terrain vague
Hangar avec un panonceau neuf : « Applications plastiques »
1 Le CHU Saint-Antoine où Perec travaille (voir le texte 1, n. 1).
2 Dans le texte 4, ce commerce est nommé « Au Bon Travail » – mais « Au Bon Accueil » dans tous les autres « réels » de Vilin, comme ici. On trouve la même dualité d’appellation dans les « réels » de Vilin publiés (voir Tentative de description de quelques lieux parisiens dans l’édition numérique).
3 Voir le texte 18, n. 16.
4 Journal de gauche refondé en 1968 et dont Jean-Paul Sartre est le directeur de publication au moment où est écrit ce texte.
5 Ce commerce est nommé « Marcel » dans les deux précédents « réels » de Vilin – mais « Marcel’s », comme ici, dans l’avant-dernier (et on trouve semblable dualité dans les « réels » de Vilin publiés).
6 Var. texte publié : « Au 11, un magasin fermé et VILIN-LAVERIE » (il y aurait donc ici deux magasins au même numéro quand le texte de prise de notes est plus vague à ce propos) ; la mise en page donne ensuite à penser que le texte « pour expropriation… » est celui d’une affichette placardée sur l’un des deux magasins, sans préciser lequel (du « magasin fermé » ou de la laverie). Le texte 4 mentionne au 11 « Vilin-Laverie », tandis que le texte 36 mentionne au 11 un « magasin fermé » et au 13 une « laverie bleu délavé ». Le « réel » de Vilin suivant ce texte 49 constate la destruction des immeubles des numéros 11 et 13. Mais l’observation des photos prises par Pierre Getzler à l’occasion de l’écriture du texte 36 (et placées dans l’enveloppe du texte 37) permet néanmoins de constater que la laverie se situait au numéro 13.
7 Inscription en serbo-croate : « Récemment ouvert : café-restaurant yougoslave “Chez Milene” ».
8 Var. texte publié : « Au 24 : coiffure dames (pas le magasin, seulement la trace de l’enseigne peinte sur le mur) ; dans la cour du 24, des poutrelles de métal ; des ouvriers en face réparent un toit (d’un immeuble rue des Couronnes ?). Au loin des grues. » À propos de ce salon de coiffure, qui fut celui de la mère de Perec, voir les textes 4 et 36, la note 6 de ce premier texte et les photos accompagnant les textes 4 et 37.
9 Var. texte publié : « au 30, un magasin de modes avec l’inscription modes en anglaises ».
10 Var. texte publié : « Du 36, une dame sort : elle vit là depuis 36 ans ; elle n’était venue que pour trois mois ; elle se souvient très bien de la coiffeuse du 24 : – Elle n’est pas restée très longtemps. »
11 Voir le texte 36, n. 9.