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21Gaîté
23Junot

24. Contrescarpe, souvenir 1

décembre 1969

Lieux
Décembre mil neuf cent soixante[-]neuf
La Contrescarpe
Souvenir

Au Moulin d’Andé
Jeudi 1er janvier mil neuf cent soixante[-]dix

On pourrait commencer par un plan :

Ce pourrait aussi être un programme.

Ou même un triangle magique :

Blainville et Mouffetard ne sont évidemment pas ici en tant que noms mais comme métonymes. Blainville c’est l’hôtel de la rue Blainville, la maison des étudiants tunisiens, c’est-à-dire le lieu où vivaient Amor, Ab[del]k[ader] Zghal1, Nour, etc. Mouffetard est La Mouffe (ou, dans une autre histoire, dans un autre temps, Michel et Monique2) – Michel qui, exceptionnellement, Monique étant aux Baléares, revit ces quelques [derniers] jours rue Mouffetard et qui est presque venu ici aujourd’hui (ici où sont pour la première fois réunis une demi-douzaine de L.G. : J[acques] L[ederer], Bén[abou], Burg[elin], Grob[la] plus J[ean]-P[ierre] S[ergent] qui était là avant-hier, plus moi, sans compter Martens presque là, et R[oger] K[leman] dont le souvenir traîne encore ici, sans compter Gérard Régnier qui arrive demain – mais il sait à peine qu’il a fait partie de la L.G. !)3.

Dans mon histoire, un, non, deux lieux immuables : « Le Volcan » et « La Chope » (je l’appelle « La Chope » mais je ne suis même pas sûr du nom ; d’où, précisément, la carte4). « La Chope » est un endroit neutre, commode ; je ne l’aime ni ne le déteste. C’est, spontanément, le café où je vais quand il m’arrive d’aller à la Contrescarpe (ce qui est d’ailleurs aujourd’hui assez rare).

« Le Volcan » est un endroit plus positif. J’y ai encore mangé une fois cette année (avec J[acques] L[ederer] je crois5). Les prix, de tout temps à peu près accessibles (à partir du moment où il est devenu habituel pour moi de manger à l’extérieur, c’est-à-dire ni chez moi ni dans un internat ou semi-internat ni dans un restau u.), me semblent maintenant tout à fait dérisoires. La cuisine qui m’est parfois apparue merveilleuse (oranges givrées un jour de juin avec P[aulette], Lili, Agnès, Jean6, alors que nous venions d’emménager rue de Quatrefages ; certaines omelettes flambées etc.) me semble toujours honnête. J’y ai fait un dîner curieux, en juillet 68 je crois, avec Paulette, à côté de deux zigs poseurs de questions idiotes (idiotes déjà avant moi !) qui, en fait, voulaient se faire payer à boire. Ce que nous fîmes. Que nous ayons engagé conversation est sans doute ce qu’il est convenu d’appeler une des retombées de Mai. Le reste sans intérêt.

Le point marqué X signale un vieil immeuble croulant (que m’avait, je ne sais plus pourquoi, montré ou décrit Lefebvre) dont la porte vétuste s’ornait d’une minuscule plaque gravée indiquant que c’était là le siège d’un Centre mondial de synthèse ou quelque chose comme ça7. La plaque a, je crois, aujourd’hui disparu et l’immeuble retapé a maintenant au rez-de-chaussée un grill room ou bar.

« Le Requin Chagrin », le café (dont le nom m’échappe) et sans doute aussi la boîte (dont le nom itou m’échappe, quoique j’aie appris, depuis, que c’était là qu’était Arlette Reinberg8) sont des créations récentes (« de mon temps »).

Le café, fréquenté un temps par Michaud pour des raisons de commodité je suppose, n’est pas très agréable. On dit (qui au juste ?) que le patron est un indic, mais on le dit de tous les patrons de café et de toute façon qu’est-ce que ça peut me faire à moi ? « Le Requin Chagrin », j’y suis allé une fois, il y a des années (66 ?), avec Paulette, Nour et ? écouter Barney Wilhem9 qui se lançait dans le free. Plus tard, c’est « Le Requin Chagrin » qui est venu au Moulin à l’occasion d’une fête (pour le Vietnam) où je me suis absolument, abominablement saoulé (juin 67 : chaîne d’événements liés : signatures H[omme] Q[ui] D[ort], J[ean] Paris, M[onique] Nathan, partie de Go, la fille de Merleau-Ponty, les modulos de punch, Nicole Chatel, S[uzanne], D[ominique] K[leman]… le départ en Amérique, etc.10).

La boîte, je n’y suis jamais allé. J’ai failli ? même pas. Pris un pot une fin d’après-midi avec Paulette et Gautier (en septembre ou octobre ? je ne me souviens plus pourquoi nous étions dans ce quartier ; consultation de mon agenda : c’était le mardi 12 août ; j’avais montré l’atelier de Le Parc à Paulette et H[enry] puis nous avons rejoint Monique chez elle, qui nous montra des jeux cochons américains, et étions allés dîner au « Restaurant du Marché » dans le quinzième11.

« Les Cinq Billards » sont sans aucun doute un lieu ancien. J’y suis entré deux ou trois fois peut-être. Un soir avec Paulette, Maho et Crubs12 où nous avons bu du vin (vers 67-68 ?) ; avec Michaud peut-être, dont le voisin (matheux ? mari d’actrice ? décor « Choses » selon Michaud) avait là sa bande, le fleuron de ladite étant Mattéi13 lié lui aussi à ma saoulerie de 67 au Moulin ; la femme du voisin y était aussi me semble-t-il.

Des 10 points évoqués, reste Michaud et Jannick, et Fantoche, mère de Duchat (P), grand-mère de Duduche (PDG) de X (Faton) et de Petit Tom 1er de Savoie (Aufredou) : les générations de chats sont d’assez exacts mesureurs de graphes14 !

Mes rencontres avec J[ean] M[ichaud]-M[ailland] sont, depuis plusieurs années déjà, rares et souvent contraintes. L’une des dernières ou même la dernière date de l’hiver 68, juste avant un dîner rue du Bac avec J[ean]-P[aul] R[appeneau] et Robert Bán15. Une autre au « Rosebud » je crois. Quant à Bellour, je ne me souviens pas l’avoir revu ; Glucksmann un jour (en 67 encore, au moment de la guerre des Six-Jours) : il ne m’a pas reconnu ; et J[ean]-J[acques] Brochier chez Thanassecos lors de la signature du traité de Go16.

Mes souvenirs les plus marquants sont sans doute liés à Blainville. La Contrescarpe fut, dans les années 56-57, quelque chose comme une mère patrie. En fait, si j’y passais souvent, j’allais seulement boire un café ou une bière et faire des tilts17 à « La Chope ». On mangeait au « 115 » ou au Foyer de la rue de l’Estrapade. Nos cafés les plus habituels étant le « Bar du Panthéon » (dont j’ai appris plus tard qu’il était le fief des nervis de Le Pen) où Ahmed Griba18 et quelques autres jouaient aux cartes au premier. Il y avait d’excellents sandwichs, un en particulier aux anchois ; « Le Soufflot » (où plus tard je rencontrais R[oger] K[leman] qui travaillait en face chez Denner19) et le bar du « Luxembourg » où j’attendais interminablement devant un unique café et regardant les autres tilter que Nour arrive.

Nous allions beaucoup aussi vers l’Odéon et jusqu’à Mabillon mais rarissimement à Saint-Germain.

De mon bref passage à Henri-IV, je n’ai pas conservé le souvenir de café où je sois régulièrement allé. Peut-être « Le Cujas » avec Bernard Quilliet20 (que j’ai revu des années plus tard, une fois vers 66 à Jussieu ; auparavant, il m’avait envoyé une lettre où, m’apprenant qu’il était également auteur Julliard – sous un pseudo que j’ai oublié –, il me demandait si je voulais monter une mystification littéraire « genre Tel Quel » destinée à nous faire connaître !).

Graphes21

Graphe conservé dans le dossier de Lieux.

Graphe conservé dans le dossier de Lieux.

NOTES

1 Abdelkader Zghal : ami tunisien d’Étampes qui devint ensuite sociologue en Tunisie (son nom apparaît avec un article apocryphe dans la pseudo-bibliographie qui termine le chapitre xiii de La Vie mode d’emploi – Œ2, p. 63).

2 Michel et Monique Martens habitaient rue Mouffetard (voir le texte 11, n. 30).

3 Jean Grobla fut lui aussi membre de La Ligne Générale – et son frère René, pianiste de jazz, également proche du groupe. Jean-Pierre Sergent : voir le texte 14, n. 10Roger Kleman, fondateur de La Ligne Générale avec Perec, fut également un habitué du Moulin d’Andé. Gérard Régnier, davantage connu sous son pseudonyme, Jean Clair, était conservateur du patrimoine, écrivain et historien de l’art.

4 Peut-être s’agit-il du plan que Perec a schématisé au début de ce texte.

5 Ce n’est pas avec Jacques Lederer que Perec a déjeuné au « Volcan » mais avec « Monique » (Monique Martens), comme il l’a noté dans le texte 18. On se rappellera ici que Perec enferme chaque « lieu », une fois écrit, dans une enveloppe scellée ; plus généralement, il est rare qu’il vérifie ses souvenirs (par exemple en consultant ses agendas).

6 Agnès Guillou (Perec écrit « Guilloi » dans le texte 45 mais bien « Guillou » dans le 111 – où il oublie néanmoins son prénom), amie d’Ela Bienenfeld ; Jean Crubellier ou Crubs.

7 Il s’agit du Centre international de synthèse, organisme scientifique fondé par Henri Berr à la fin des années vingt et qui se trouvait rue d’Ulm, dans le cinquième arrondissement.

8 Voir aussi le texte 45.

9 Barney (Bernard Jean) Wilen (Perec écrit « Willem » dans le texte 89 mais orthographie correctement le nom dans le texte 28), saxophoniste de jazz français. Il apparaît dans le Je me souviens n° 235 (toujours avec une erreur orthographique) : « Je me souviens du saxophoniste Barney Willem » (JMS, p. 836) ; voir aussi l’entretien avec Philippe Carles et Francis Marmande, « Je me souviens du jazz », dans ECTRI, p. 383 et 385 (où Perec rectifie partiellement son erreur orthographique).

10 Perec part aux États-Unis le lendemain de la fête pour le Vietnam du Moulin d’Andé, qui eut lieu le 2 juillet 1967. Lors de cette fête, dont le but était de collecter de l’argent pour soutenir les Vietnamiens, des écrivains vinrent dédicacer leurs livres, dont Perec (Un homme qui dort, paru en 1967) mais aussi Jean Paris et Monique Nathan, et la pièce d’Armand Gatti V comme Vietnam fut représentée par la troupe du « Grenier de Toulouse » (voir le Livre d’or du Moulin d’Andé élaboré par Maurice Pons, t. I) ; Monique Nathan, traductrice, critique littéraire, spécialiste de littérature anglo-saxonne et surtout éditrice au Seuil où elle dirigeait la collection « Écrivains de toujours » (elle publia le Joyce par lui-même de Jean Paris, lui aussi éditeur au Seuil – voir le texte 17, n. 33) ; partie de Go : il s’en disputait au Moulin d’Andé (notamment entre Jacques Roubaud, Pierre Lusson et Georges Perec qui non seulement écrivirent ensemble le premier ouvrage français consacré à ce jeu mais organisèrent également à Andé des stages de Go – voir deux photos de Perec et Roubaud jouant au Go à Andé en août 1969, dans Jacques Neefs et Hans Hartje, Georges Perec. Images, Seuil, 1993, p. 108) ; la fille de Merleau-Ponty : Marianne Merleau-Ponty, fille unique du philosophe qui était avocate ; modulo de punch : il semble que Perec désigne ici des bols de punch ; Nicole Chatel : traductrice de l’anglais ; dans la correspondance de Perec figurent deux lettres d’elle à propos d’une traduction en russe des Choses (FGP 5, 1, 36 et 5, 1, 37, 1-2) et, dans le « souvenir » du passage Choiseul d’octobre 1970 (texte 43), Perec parle de sa « passion imaginaire » pour elle.

11 Le Parc : il s’agit du plasticien franco-argentin Julio Le Parc (dont, au moment de sa séparation avec Paulette, Perec eut le projet d’acheter l’atelier à Alberto Carlisky, sculpteur argentin vivant à Paris – dans son agenda-journal de 1975, en date du 8 août, Perec note : « Allons voir La Vie filmée [des Français] chez Chantal Rémy et Peter Kassowitz (ils habitent l’ex-atelier de Julio Le Parc qu’Alberto a failli me vendre ! » (FGP 33, 113 v°). L’agenda de Perec mentionne à la date du 12 août 1969 : « visite atelier P. Dîner P. H. M.M. au rst du Marché. Dormi chez H. G. » (FGP 25, 43 v°).

12 Jacques Maho, sociologue, dont Perec fit la connaissance par Jean Crubellier, ici nommé Crubs (voir le texte 45).

13 Figure du Quartier latin de l’époque, Georges Mattéi, proche de Maspero, fut l’un des principaux opposants à la guerre d’Algérie et prit part à la fondation de Partisans, qui publia les articles de La Ligne Générale.

14 Jannick : probablement mis par erreur pour Annick, compagne de Jean Michaud-Mailland – c’est-à-dire en fait l’actrice et chanteuse polonaise Anna Prucnal qui vivait avec le cinéaste également auteur des textes de ses chansons (voir le texte 57, « souvenir » de la place Jussieu de mai 1971, dans lequel Perec établit la généalogie de sa chatte Duchat et précise ce qui n’est ici qu’esquissé) ; dans « Quelques-unes des choses qu’il faudrait tout de même que je fasse avant de mourir » (texte écrit fin 1981), Perec consigne : « Écrire des chansons (pour Anna Prucnal par exemple) » (n° 34 ; dans JSN, p. 109). Fantoche était la chatte des Michaud-Mailland, qui engendra Duchat appartenant à « P » (Paulette), qui engendra Duduche donnée à « PDG » (Pierre et Denise Getzler) et X (chat dont Perec oublie le nom) à Faton (très probablement le pianiste de jazz François Cahen, dit Faton Cahen) ; plus tard Duchat engendra également Petit Tom donné à Monique Aufredou (secrétaire du laboratoire de neurophysiologie dans lequel travaillait Perec comme documentaliste ; ils furent à la fois collègues – partageant le même bureau – et amis) et probablement aussi à son mari. Le terme « graphe », fréquent sous la plume de Perec, est issu de la théorie mathématique des graphes et désigne le schéma formalisant un réseau reliant des objets. Perec se livre fréquemment, dans Lieux ou ailleurs, à des tentatives d’organisation modélisée de certaines données autobiographiques (lieux de vie, amis, adresses…) sous forme de graphes ou de pseudo-graphes (par exemple au début de ce texte ; voir aussi les deux graphes conservés dans le dossier des généralités de Lieux – « Généalogie » amicale et « Famille, école… » – reproduits à la fin de ce texte – ou, dans le texte 28, le graphe qui unit la rue Saint-Honoré au Moulin d’Andé et, dans le texte 107, le graphe des amis évoqués).

15 Jean-Paul Rappeneau, cinéaste et scénariste dont Perec a fait la connaissance au Moulin d’Andé, dont celui-là était aussi un familier. Ils eurent ensemble divers projets de scénarios, dont La Couronne de fer pour lequel un contrat fut signé mais dont aucun film ne fut finalement tiré. À propos de leurs relations, voir « Réduire le gap Entretien avec Jean-Paul Rappeneau » mené par Cécile de Bary, CGP 9, p. 173-181. Jean Michaud-Mailland, Jean-Paul Rappeneau et Robert Bán ici réunis par Perec avaient en commun de travailler dans le milieu du cinéma.

16 Perec associe spontanément au souvenir de Jean Michaud-Mailland ceux de l’écrivain et spécialiste du cinéma Raymond Bellour, du philosophe André Glucksmann et du journaliste Jean-Jacques Brochier, car tous quatre formaient ce qu’il appelle ailleurs le groupe des Lyonnais (voir la fin du texte 1). En outre, à André Glucksmann appartenait en partie le père de Duchat (voir le texte 57). Luc Thanassecos, libraire et éditeur (proche des situationnistes), avait ouvert en 1969 rue de Médicis « L’Impensé radical », espace principalement dévolu aux jeux de stratégie et qui fut notamment l’un des premiers endroits de Paris où se disputèrent des parties de Go. Dans son agenda de l’année 1969, en date du 1er juillet, Perec note « rue Médicis Cockt. Go » (FGP 25, 37 v° – il s’agit de cette signature, à l’occasion de la sortie du Petit traité invitant à la découverte de l’art subtil du Go).

17 Voir le texte 5, n. 12.

18 Ahmed Griba : ami tunisien de Perec connu au Foyer des étudiants de la rue Blainville.

19 Alfred Denner (frère de l’acteur Charles Denner) avait installé à l’angle de la rue Soufflot et de la rue Saint-Jacques une entreprise d’études de marché où Roger Kleman travaillait à mi-temps quand Perec le rencontra.

20 Voir le texte 1, note 8.

21 Nous reproduisons ici à titre illustratif deux graphes conservés par Perec dans le dossier de Lieux mais non joints à un texte particulier (à la différence de celui qui accompagne le texte 107). Sur le second « graphe » intitulé « Généalogie », non daté mais sans doute élaboré alors que le projet de Lieux est déjà bien avancé (et travaillé plus tardivement puisque est ajoutée la branche « Stacha Catherine » au crayon de mine – Catherine Binet avec qui il n’entre en relation suivie puis amoureuse qu’à partir de 1974-1975, même si la première rencontre a lieu au Moulin d’Andé dans le courant de l’année 1970 grâce à Babette Mangolte), Perec a tenté d’organiser ses relations (familiales, amicales ou amoureuses) par des liens de « filiation » ; à l’époque où il commence le travail de Lieux, il mène également un projet d’autobiographie familiale intitulé L’Arbre qui aurait probablement organisé la propre généalogie de l’auteur avec un récit « en arbre » (voir sa description dans la « Lettre à Maurice Nadeau », JSN, p. 53-54). On peut expliciter ainsi les liens établis dans ce graphe, en procédant de gauche à droite :

Ela [Bienenfeld] Dominique [Frischer] Roger [Kleman]

– Roger Kleman Régis [Debray] Claude [Burgelin] H[enri] P[eretz] Crubs [Jean Crubellier] [Jacques] Mangolte Pierre [Getzler] ? [Bruno] Marcenac [] [Michel] Martens

– Regis Debray / Claude Burgelin X [François] Maspero [Gérard] Chaliand (fondateur avec François Maspero et Georges Mattéi de la revue Partisans où La Ligne Générale publia ses textes)

– Claude [Burgelin] Jean-Yves Pouilloux

H[enri] P[eretz] [Sylvie ou Sylvina] Boissonnas

[Jacques] Mangolte [Élisabeth / Babette] Mangolte Catherine [Binet]

– [Jacques] Mangolte Fried (Michel et Christiane Fried étaient des amis de Jacques et Marianne Mangolte)

– [Jacques] Mangolte [Bruno] Marcenac

[Maurice] Pons [Henri] Pichette [Maurice] Roche

Pierre [Getzler] Denise [Getzler] Jacques [Roubaud]

– Jacques [Roubaud] [Maurice] Roche

– Jacques [Roubaud] [Jean-Pierre] Faye (fondateur avec Jacques Roubaud et Maurice Roche de la revue Change)

[Michel] Martens Monique [Martens / Gontier] [ ?] Duv [Jean Duvignaud]

Duv [Jean Duvignaud] ? [Jean-Pierre] Faye

– [Abdelkader] Zghal [Christiane] Dufrancatel (sociologue, tout comme Zghal)

[Jean] Duvignaud [Henri] Lefebvre Hessler (ETMAR) [en fait Yvon Eizler] Denis Buffard P[ierre] Rolle (sociologue)

– Denis Buffard Gisèle (personne non identifiée ; peut-être Gisèle Huisman)

Jean Duvignaud [Maurice] Nadeau [Christian] Bourgois [Maurice] Pons Suz[anne] L[ipinska] [= le Moulin d’Andé]

– [Le Moulin d’Andé] [René] Depestre (écrivain d’origine haïtienne) Alb[erto Carlisky] Romain [Weingarten] Marcel [Cuvelier] Stacha [ou Stanislav Stanojević]

Romain [Weingarten] [François] Marthouret

– Marcel [Cuvelier] Yves Penot (en fait Yves Péneau, acteur, qui fit partie de la distribution lors de la création de L’Augmentation)

– Stacha [ou Stanislav Stanojević] Catherine [Binet] (qui était la compagne du premier quand Perec a commencé à mieux la connaître).

Le premier graphe, qui n’a été qu’esquissé par Perec, comporte en ordonnée les années (de 1945 à 1967) et en abscisse les provenances des relations (famille, école, armée, L[igne] G[énérale], éditeurs, Moulin [d’Andé]). Les noms qui apparaissent ici sont ceux de :

– pour la famille : Lili [Ela Bienenfeld] ; Bianca [Bienenfeld/Lamblin] ; Sylvia [Lamblin/Richardson] ; Marianne [Lamblin/Saluden] ; Henri [Chavranski] ; plus bas : Robert Bán ;

– pour l’école : Michel [Rigout] ; [Jean] Duvignaud ; Nour[eddine Mechri] ; Hamade [Fakoussa] ; Mrabet (personne non identifiée ; vraisemblablement un ami tunisien de Perec connu lors du séjour à Sfax en Tunisie plutôt qu’à Étampes ou à Paris ; Perec conservait de lui dans ses papiers un télégramme de félicitations à l’occasion de la parution des Choses daté du 24 novembre 1965 – FGP 82, 36).

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